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Pour notre premier test, on mélange à la main de la terre + de la chaux. Le résultat est trop corrosif et utilise trop de terre qu'il n'est pas facile de tamiser.
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La terre de notre sol est argileuse à environ 95 %. On en a de la rouge et de la blanche. Pour les enduits extérieurs, on choisira d'utiliser la blanche. 
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Comme l'ennemie n°1 de la paille est l'humidité, il est vitale de les protéger rapidement. Surtout les façades de l'ouest qui subissent les vents dominants. Et comme les murs du rez de chaussée sont finis, le 14 août, on démarre les enduits.
La première couche dite "couche d'accroche" ou "gobetis" est très liquide et sera jetée à la main puis écrasée contre la paille. Le mélange retenu, après plusieurs essais, est le suivant :
- 2 seaux de terre de fond du jardin préalablement tamisée
- 2 seaux de chaux hydrolique NHL 5 fabriquée à St Astier (15 km de la maison)
- 2 seaux de sable roulé 0-2. On rajoute du sable car notre terre est beaucoup trop argileuse
- de l'eau pour obtenir un enduit liquide comme une pâte à beignets.
La seconde couche s'appelle "la couche de corps" mais nous l'avons baptisée la couche d'écrasement car nous l'écrasons sur les murs en suivant les formes, pour faire ressortir le relief des bottes. Le mélange est le suivant :
- 2 seaux de terre de fond du jardin préalablement tamisée
- 2 seaux de chaux hydrolique NHL 5 fabriquée à St Astier (15 km de la maison)
- 2 seaux de sable roulé 0-2. On rajoute du sable car notre terre est beaucoup trop argileuse
- 1/2 seau de purin d'ortie
- plus ou moins de paille mouillée non coupée en petits bouts
- de l'eau de sorte d'obtenir une pâte très molle mais non liquide
La troisième et dernière couche de corps, que nous avons baptisée "couche de finition avant couleur" est la plus délicate à appliquer. En effet, elle consiste à niveler le mur en le lissant. Elle va lui donner son allure générale finale : pas de creux ni bosse tout en gardant les courbes et un aspect rond... Le mélange est :
- 2 seaux de terre de fond du jardin préalablement tamisée
- 2 seaux de chaux hydrolique NHL 5 fabriquée à St Astier (15 km de la maison)
- 2 seaux de sable roulé 0-2. On rajoute du sable car notre terre est beaucoup trop argileuse
- 1/2 seau de purin d'ortie
- plus de paille mouillée non coupée
- de l'eau de sorte d'obtenir une pâte très épaisse (on bouche des trous de 7 à 10 cm avec, alors il faut qu'elle tienne)
Les trous ou espaces vides créés par la présence des liteaux (entre les bottes) sont comblés avec un "terre-paille" à savoir le même enduit que cité ci-dessus avec beaucoup de paille intégrée. Au résultat, l'enduit sert plus de colle.
La couche de finition couleur est prévue dans 2 ans. Nous laissons le temps à la maison et au enduits de prendre leur place définitive (mouvements du terrain, éventuelles fissures des enduits...)
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Nous avons aussi choisi d'utiliser l'eau de pluie dans la maison (lave linge, douches + extérieur). Pour cela, nous avons enterré une cuve en béton de 6000 L. Cette cuve, prévue pour la récupération d'eaux pluviales, est équipée de différents filtres adéquats. Elle ne rend cependant pas l'eau potable. C'est pourquoi, il y aura aussi un réseau d'eau potable pour la cuisine. Les deux réseaux sont totalement indépendants.
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Afin d'éviter le développement de bactéries ou champignons dans la gaine, il faut évacuer les condensas. Pour ça, nous avons installé un regard au point bas du système qui dans notre cas se trouve près de la prise d'air.
L'arrivée dans la maison se fait sous les cuves des toilettes sèches. On compte sur la chaleur du compost pour éviter une perte de chaleur lors de la remontée du tuyau. En effet, n'ayant pas de vide sanitaire, il nous fallait trouver une astuce pour la gestion des condensas et la remontée de la gaine.
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Le puits canadien est un système de ventilation simple. Il consiste à utiliser l'inertie de la terre pour modifier la température de l'air pris dans le jardin avant de l'injecter dans la maison. En effet, à 2 m de profondeur, la température de la terre est constante à environ 12°C. Ce qui fait que l'hiver, l'air pris est réchauffé et que l'été il est rafraîchi.
Nous avons opté pour une installation très simple (sans système motorisé), en comptant sur l'effet d'attraction des différences de température.
Nous avons utilisé un tuyau en polyéthylène (plastique alimentaire) d'un diamètre de 160 mm et d'une longueur de 50 m. Le fait que ce tuyau soit en polyéthylène est important car ce plastique n'émet pas de toxine et est assez solide pour supporter un enfouissement à 2 m de profondeur. Il est enterré sur 46 m. Cette distance est suffisante pour permettre la modification de température de l'air en circulation. Pour que l'échange thermique entre la terre et l'air dans le tuyau soit possible, il faut que le remblayage de la tranchée soit fait avec de la terre (surtout pas de sable, moins bon conducteur) et éviter les vides.
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17 décembre 2008
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Une fois toutes les buses reliées entre elles, Xavier a fini le terrassement en rebouchant les tranchées.
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12 décembre 2008
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Une vanne permet de choisir le bassin qui recevra les eaux grises, ce qui laissera l'autre au repos, permettant la décantation et la première filtration des eaux. 
Avant de remblayer, les tuyaux de connexions entre les buses sont fixés.
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